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Les Jardins statuaires, Une langue d’or au service d’un imaginaire poétique.

Les Jardins statuaires est le premier livre du Cycle des Contrées.

Résumé

Un voyageur anonyme entre dans une contrée mystérieuse où l’on cultive les statues dans des domaines clos. Après l’émerveillement des premiers temps, passés à explorer un pays d’apparence idyllique, il en découvre peu à peu les failles et les aspects troubles, entre autres la condition des femmes, certaines inégalités sociales. S’aventurant aux limites de ce territoire, il rencontre les barbares qui en menacent les frontières.

"Un homme se tient face à une statue : « Je ne pus tout d'abord parler. Je me débattais dans ma propre immobilité comme si la statue se fût emparée de mon corps et eût coulé sa pierre dans mes nerfs. » Futur lecteur des Jardins statuaires, autant vous prévenir. Vous serez, vous aussi, confronté à cette expérience bien étrange : sentir se glisser en vous une force tranquille et démesurée, tenace, une langue pétrie et cependant légère, venimeuse autant que d'une ampleur enivrante. Le roman de Jacques Abeille, Les Jardins statuaires, tient du miracle. Et comme tout miracle, il est parfois difficile d'y croire." Martine Laval Telerama 25/10/2010

"Je ne saurais trop que vous conseiller la découverte des « Jardins statuaires » afin que vous connaissiez, vous aussi, ce plaisir infini de lecture que l’on ressent lorsque l’on se laisse porter par l’écriture somptueuse de Jacques Abeille... La langue y était si belle, les mots si bien pesés que je ne pu trouver le repos qu’en me procurant cet ouvrage que l’on disait unique et qui avait, apparemment, connu un destin éditorial des plus étrange ce qui, comme un surcroît de mystère, conférait à ce livre ce halo de légende qui nimbe toute grande œuvre.

On rapproche souvent l’écriture d’Abeille de celle de Gracq... Croyez bien que l’écriture d’Abeille, qui nous gratifie, si j’ose dire, d’un véritable miel littéraire, souffre la comparaison d’avec celle, pourtant géniale et sublime, de Gracq, ... Cette œuvre, ciselée dans sa forme et claire dans son fond, se lit comme elle a été écrite : au fil de la plume. Pas de chapitres, pas de sections, pas de coupures. La première ligne nous mène jusqu’à la dernière, comme s’il s’était agi d’une longue et sublime phrase que viendrait altérer rythmiquement et nécessairement la reprise naturelle et musicale du souffle du conteur, reprise qui en serait comme la ponctuation essentielle. La forme, le style j’entends, est magnifique, quant à l’histoire elle est aussi simple qu’étrange mais donne toujours l’occasion de nous interroger car elle nous présente un reflet que nous recevons d’autant mieux qu’il nous est renvoyé par un miroir baroque. Le narrateur, un individu dont nous ignorons le nom, traverse la contrée des « Jardins statuaires » appelée ainsi parce que les hommes qui y vivent sont tous des jardiniers dont la singularité est de cultiver sur leur terre des statues qui, comme des champignons et tout aussi naturellement, poussent. Ces statues, pour la plupart anthropomorphiques, doivent être taillée, élaguées et soignées selon un protocole très précis. Ce monde, bien qu’étrange, nous semble étonnamment réel, tant il nous est si bien décrit, et la psychologie des hommes qui l’habitent, soumis à ces rites précis et à ces règles immémoriales, nous choque d’autant moins que nous en aurions épousé les principes pour peu que nous avions partagé le destin de cette communauté. Ce livre est le récit de voyage du narrateur au pays des Jardins statuaires et si, au moment où les mystères de cette société nous sont divulgués et où nous pénétrons les arcanes de cette étrange culture, nous voyons s’effondrer ce monde et sombrer ce peuple promis aux ravages de l’envahisseur barbare, c’est peut être pour nous dire que si l’écriture ne détruit pas le monde en en entérinant l’histoire, elle préfigure sans doute l’anéantissement de ce qui exige, avant de rendre l’âme, que soit sauver des limbes de l’oubli son esprit, à savoir la culture d’un peuple qui, ici, est le peuple de la culture des statues. Ne ratez pas ce pur moment de littérature et le chant harmonieux de la sublime langue française dont la beauté ne resplendit jamais mieux que lorsqu’elle est à ce point maîtrisée." Hervé Bonet - L'Express, le 11/01/2012


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